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 Chroniques du site : The Crow

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NK_Wyvern
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NK_Wyvern


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Chroniques du site : The Crow Empty
MessageSujet: Chroniques du site : The Crow   Chroniques du site : The Crow EmptyLun 10 Nov - 0:15

Réalisé par : Alex Proyas (1994)

Avec : Brandon Lee (Eric Draven), Michael Wincott (Top Dollar),

Ernie Hudson (Sergent Albrecht), Rochelle Davis (Sarah), Jon Polito (Gidéon)



Démonté à mort alors qu’il essayait de sauver Shelly Webster, sa fiancée, qui se faisait violer par un gang d’expropriateurs, Eric Draven fait un saut de cinq étages et termine dans une civière, sous les yeux de Sarah, l’enfant des rues que le couple avait recueilli ; et d’Albrecht, un ami policier qui sera bientôt dégradé pour avoir mis son nez dans cette affaire.

L’histoire (le sait-on ?) est tirée de plusieurs faits divers. James O’Barr, le dessinateur de la bande dessinée, affirme que ce personnage serait sorti de son crayon alors qu’il avait été terrassé par la mort de sa femme, Beverly Ann (qu’il cite en préface des comics The Crow), et que des corbeaux venaient lui rendre d'étranges visites, à sa fenêtre. Inspiré également par un véritable crime – un couple tué dans son appartement pour une bague de mariage – O’Barr sculpte une œuvre toujours aussi fascinante, noire, et hélàs mal exploitée. Car en-dehors du premier film, réalisé par Alex Proyas (Dark City, quand même !), et qui n’est déjà pas parfait, on ne peut constater que la bêtise et le manque d’intérêt des « séquelles » qui surgissent traditionnellement lorsqu’une licence fonctionne bien.

Voici donc l’histoire d’Eric Draven, le Crow original, rocker assassiné rappelé d’entre les morts par un corbeau afin de rendre la justice divine, et rétablir le Bien. Un par un, il va traquer ses tueurs pour recueillir des informations (ainsi que leurs éventuelles supplications), juste avant de leur offrir un aller simple pour l’enfer. L’histoire se complique lorsque le chef des gangsters (Top Dollar) s’y retrouve impliqué, et fait de l’éradication du « fantôme » une histoire personnelle. En pleine Nuit du Diable (une fête qui existe malheureusement dans certaines villes comme Detroit), où l’incendie d’immeubles passe pour une coutume qu’il faut perpétuer chaque année, « l’ange vengeur » Eric Draven a quarante-huit heures pour rétablir l’équilibre, et emporter avec lui dans la tombe tous ceux qui ont eu le malheur de toucher sa bien-aimée.

Amour toujours donc, avec ce « croquemitaine » mû par la soif de vengeance et la volonté d’aider ceux qu’il a jadis connu. Brandon Lee, mort tragiquement sur le tournage d’une balle à blanc mal chargée, la veille de son mariage (eh oui… bizarre coïncidence hein ?) interprète avec feu la vengeance de l’immortel accompagné de son fidèle corbeau – qui représente le lien entre la vie et la mort, bien que le concept soit plus complexe dans le comics.

Des défauts, The Crow en a, notamment un manque de moyens évident, une interprétation des personnages secondaires un peu « téléfilm » parfois, et un aspect manichéen du héros, dont la quête traine une certaine linéarité. Mais Alex Proyas en fait fi en assumant totalement le côté « christique » (Eric Draven se bat à l’épée en déracinant le paratonnerre d’une église), en impulsant du rock méchamment débridé dans l’ambiance de son film, en soignant surtout la photographie et l’éclairage (tout dans des tons noirs, gris et blancs, très glauques) et en embarquant dans l’aventure une brochette de comédiens haut en couleur (j’adore le Gidéon du film, excellent en fils de pute qui vendrait sa mère pour un peu d’argent).

Le réalisme est donc oublié pour la poésie et le rock’n’roll, ce qui n’est pas plus mal dans un « film d’action », et scelle l’originalité du projet. La morale passe sans fracas (Draven ouvre les yeux d’une mère junkie sur la situation de son enfant, fustige le prêt sur gage qu’il accuse de favoriser le crime, et se prononce même contre la cigarette), enrobée dans la cruauté des meurtres et la violence de la mort de son personnage principal, qui rejaillit par flashes dans la tête du fantôme. Les instants « amoureux » avec Shelly Webster sont crédibles, et on en vient naturellement à éprouver de la sympathie pour le jeune couple de goths séparés par un crime crapuleux.

Gothique, ce film l’est sûrement, au moins dans la démarche. De James O’Barr à Alex Proyas, en passant par la bande-son (Killing Joke, Nine Inch Nails), The Crow est fait par des goths pour des goths ! Et comme ce film me fait toujours autant sourire et triper, ce n’est pas moi qui m’en plaindrais…
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