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 Chroniques du site : Hamlet

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NK_Wyvern
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NK_Wyvern


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MessageSujet: Chroniques du site : Hamlet   Chroniques du site : Hamlet EmptyMar 12 Fév - 11:16

(Chronique extraite du site www.theatredusang.net, n'hésitez pas à nous faire parvenir les vôtres...)

HAMLET

Sans doute l’une des pièces les plus renommées du dramaturge le plus connu dans le monde, 2ème pièce la plus jouée depuis un peu plus d’un siècle, HAMLET a indubitablement laissé sa marque dans le paysage théâtral. Des interprétations sans imagination et plates qui en font des spectacles de fin d’année très longs et ennuyeux aux innombrables versions inspirées qui ont fait du Prince du Danemark un chef de la mafia, l’héritier d’une multinationale ou un noble d’un état policier, on voit que le texte de William Shakespeare a tant influencé les académiciens du théâtre que les éducateurs et, simplement, le peuple.

Populaire, William Shakespeare l’a peut-être toujours été, par la force de ses évocations, la sincérité de ses charges (surtout dans Hamlet, réflexion sur la tyrannie et sur la mort), et le fait qu’il a rapidement donné au peuple ce qu’il voulait : Des histoires, de l’Histoire et de l’ultraviolence (parfois simplement suggérée, comme le viol et la mutilation dans TITUS). Depuis son 16ème siècle où il drainait des foules entières de londoniens majoritairement illettrés pour entendre ses rois fous errer et ses fées changer les sentiments des humains (tandis qu’en France, on pratiquait plutôt les massacres religieux comme divertissement populaire, voyez) jusqu’à maintenant où il s’est institué en valeur sûre, le poète a toujours été largement utilisé, parfois à tort et à travers (comme c’est le cas pour tout génie tombé dans le domaine public). Car on ne joue pas si facilement du Shakespeare. On n’endosse pas le manteau maudit de Hamlet, aiguillonné par le fantôme de son père vers le meurtre de son beau-père, en se contentant de « dire de jolies phrases ». Shakespeare peut être ennui ou fulgurance.

Qu’en est-il de l’histoire de cette pièce qui est considérée actuellement comme l’une des trois grosses œuvres noires du dramaturge (aux côtés de MACBETH et de OTHELLO) ?

Hamlet, Prince du Danemark, est encore très affecté par la mort de son père, quelques mois plus tôt. Lorsque deux de ses hommes de confiance témoignent avoir vu son spectre errer dans la nuit, Hamlet se hâte de constater la véracité du phénomène… et apprend par la bouche fantomatique de son père que celui-ci a été assassiné par celui avec qui la Reine s’est remariée - son frère. Le prince, choqué par cette nouvelle, reçoit comme instruction du revenant de venger sa mort auprès de son oncle, mais surtout, de ne jamais porter atteinte ni blesser sa mère. Hamlet, dès lors, part en guerre sous les traits trompeurs de la folie et trouve, après avoir épargné une première fois son beau-père qui priait pour sa rédemption (en vain), le moyen de lui faire avouer son crime en le confrontant à une pantomime qui reprend exactement le meurtre.

Le Roi est troublé, effectivement, et Hamlet a sa preuve. Mais c’est Ophélie, son amour impossible puisque roturière, qui va pâtir des foudres de son enquête, et perdra son père. Meurtrier, Hamlet est exilé en Angleterre, puis reparaît rapidement au Danemark, et apprend à ses amis que ses gardes ont tenté de le faire tuer, sur l’ordre de son beau-père. Horacio, son fidèle lieutenant, jure de le suivre jusqu’à la fin. Mais la colère vengeresse de Laërte, le frère d’Ophélie, est utilisée par le Roi pour éliminer le Prince du Danemark. Hamlet accepte néanmoins un combat à l’épée avec son rival, et se précipite dans le piège du Roi, duquel peu de personnages vont survivre, par l’enchaînement des morts et de leurs conséquences. Avant d’expirer, Hamlet souffle à son meilleur ami : « Tout le reste est silence. »

Le personnage d’Hamlet, bien qu’appuyé par une pléthores de seconds rôles importants, supporte beaucoup de l’intérêt de l’intrigue, et donc du soin qu’on doit apporter à son interprétation. « Si ce n’est pas venu, cela viendra. Si c’est venu, ce n’est plus à craindre. L’important est d’être prêt. », annonce-t-il avant le dernier acte sanglant de la pièce. Toute la pièce est une mise en condition pour le jeune prince, une préparation dans laquelle il découvre la duplicité de son beau-père, de son Roi donc, devient un "homme", se fait assassin et perd son unique amour, avant cette ultime confrontation avec celui qui fut autrefois un frère avec lui, Laërte.

Le passage des fossoyeurs, bien connu, dans lequel Hamlet joue et parle avec le crâne d’un bouffon autrefois réputé à la Cour, pour symboliser le caractère éphémère d’une vie, est un petit bijou de l’humour noir et humaniste de Shakespeare, filtrant entre les lèvres de son héros tourmenté. « Je me sentirais roi de l’espace infini à l’intérieur d’une coquille de noix si je n’avais pas cette tristesse. », confie le prince maudit à des amis qui ne manqueront pas de le trahir. Chemin vers le deuil accompli dans la vengeance, histoire glauque à laquelle il a du mal à se mêler, le Prince Hamlet est de ceux qui imaginent un stratagème artistique (la pantomime, théâtre dans le théâtre), avant de se jeter par honneur entre les épées empoisonnées du duel final. Il a existé l’espace d’un temps, a essayé de faire ce qu’il croyait juste, et meurt pour cela, devant son seul ami, chargé de raconter son histoire.
 
Si vous ne l’avez pas encore découvert, comme pour tout Shakespeare, faîtes bien attention à la traduction avant de lire Hamlet (l’anglais original est à réserver à ceux qui disposent d’un très bon niveau), qui peut varier et, parfois, défigure le texte je trouve. En fait, les traducteurs choisissent généralement soit un style imagé qui rallonge le texte, soit un style plus direct et sonore, qui respecte une certaine oralité. A vous de voir, mais vu le prix de certaines éditions, feuilletez-les un peu avant d’acheter.
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